L’électricité (mais pas que) en Amérique du Sud, partie 2

Mon voyage touchant à sa fin (je profite d’un temps libre à l’aéroport pour écrire…), je continue ici.

Durant cette 2è moitié de voyage, j’étais beaucoup au Chili et en Argentine. Et ils sont beaucoup plus soigneux que les Colombiens, Péruviens et Boliviens ! J’ai donc moins de choses à raconter que dans le premier épisode, mais voici quand même quelques images dégottées ici et là…

Bolivie

L’entrée d’un restaurant à Potosí (Bolivie)
Le chauffage à gaz d’une chambre (dans un hôtel du désert d’Uyuni) dont la cheminée débouche… dans le couloir

Dans le même hôtel du désert d’Uyuni, à côté de la réception, j’ai été intrigué par un fusible automobile en série avec un disjoncteur C10 :

On voit à gauche un régulateur de charge pour batterie (qui a été déconnecté), on a donc affaire à un réseau basse tension. C’est d’autant plus cohérent que l’hôtel est très isolé et les coupures de courant sont sûrement fréquentes.

Les chaudières à piles

Dans la moitié Nord du sous-continent, on ne trouve presque jamais de chaudières à gaz. L’eau chaude est soit :

  • absente dans les régions où il fait chaud toute l’année (l’eau du robinet sort naturellement juste comme il faut pour se doucher)
  • fabriquée par des panneaux solaires thermiques dans les régions ensoleillées mais où la température peut être fraîche
  • fabriquée par des douches suicide lorsque l’ensoleillement n’est pas assez présent ou lorsqu’il est trop compliqué d’amener 2 circuits d’eau différents, pour l’eau chaude et l’eau froide.

En descendant en Patagonie, les douches suicide sont remplacées par des chaudières à gaz. Ces chaudières sont souvent installées au plus près des points d’eau et il n’y a donc pas de circuit d’eau chaude au sein d’une habitation. Par exemple, il est courant, dans une petite maison, d’en trouver une dans la cuisine et une dans la salle de bain.

S’il y a un réseau de gaz de ville (dans les grandes agglomérations), ce sont souvent des chaudières (primitives) à veilleuse. Lorsque l’on ouvre un robinet d’eau chaude, la baisse de pression est détectée mécaniquement, l’arrivée de gaz s’ouvre et ce dernier s’enflamme. Il n’y a rien d’électrique à l’intérieur.

La plupart du temps, il n’y a pas de gaz de ville et une bouteille n’est jamais bien loin. Du coup, pas de veilleuse (qui consommerait trop) mais un système d’allumage à piles ! Ces chaudières ne sont pas raccordées au réseau électrique (peut-être pour avoir de l’eau chaude même pendant les nombreuses coupures de courant ?)

Il y a en tout et pour tout 3 tuyaux : l’arrivée de gaz, d’eau froide et la sortie d’eau chaude. L’électronique pour l’allumage et la régulation de température est alimentée par 2 piles LR20.

La douche électrique, suite

Au Paraguay, on trouve souvent un interrupteur dans la salle du bain pour choisir de l’alimenter ou non. Il y a toujours un sélecteur sur la douche elle-même, mais c’est toujours plus sécurisant de ne pas avoir le tripoter quand on a littéralement les pieds dans l’eau…

A défaut de trouver un tableau électronique complet dans la douche (cf. premier épisode), on peut se contenter de l’interrupteur de l’éclairage :

Le lampadaire-bouteille, suite

Ils se sont passés le mot…

Vu en Patagonie chilienne

Le tri des déchets

On voit qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. Même dans une grande ville comme Buenos Aires, on trouve du matériel informatique (dont des imprimantes et tubes cathodiques…) dans une benne à gravats.

Automobilistes VS piétons

Hormis certaines exceptions (notamment au Chili et en Patagonie, où c’est presque l’excès inverse), les voitures ont la priorité absolue sur les piétons.

Sur un passage piéton sans feu de circulation, non seulement aucune voiture ne s’arrêtera pour te laisser passer, mais si tu es au milieu lorsqu’une voiture arrive (en général à vive allure), elle te klaxonnera sans ralentir pour te dire de te pousser.

Du coup, rien d’étonnant à confondre également trottoirs et zones de stationnement :

C’est la norme au Paraguay. Évidemment, il n’y a jamais la place de passer entre le pare-chocs et la vitrine.

Le radiateur du bus qui fuit

Lorsqu’il y a une fuite dans le circuit de refroidissement du moteur du bus, le chauffeur remplit des bidons d’eau là où il trouve un tuyau d’arrosage pour en remettre régulièrement le long du trajet.

Tant qu’on parle de bus, presque tous les poids-lourds ont ici un système qui semble permettre de gonfler ou dégonfler les pneus à distance. Cela pourrait se comprendre pour les véhicules amenés à faire du tout-terrain, mais on voit ça même en ville. Je ne connais pas l’utilité.

Autres photos en vrac

Panneau solaire (orienté Nord, on n’a pas l’habitude !) complètement masqué par la végétation
Le piquet qui maintient le pylône est encastré dans une maison. Vu à Valparaiso (Chili)
Épissure vue par terre, au milieu d’une forêt près de Petrohué, au Chili
Vis de serrage sous tension à hauteur d’homme, dans la salle d’expo d’un musée à Colonia (Uruguay)
Alims secteur et connexions réseau de caméras IP dans un coffret ouvert en extérieur, face aux embruns d’une cascade
Encore des vis de serrage sous tension accessibles, dans une chambre d’hôtel à Asunción (Paraguay)

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